Nos Résidents Ont du Talent
- Kevin Campaniello
- 12 juil.
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 juil.
Aujourd'hui mise en lumière de Thierry MaÏz, étudiant en journalisme
Peux-tu te présenter rapidement ?
J’ai 19 ans. Je viens de finir des études de journalisme après deux ans à Cannes. Je suis originaire de l’est de Paris et je suis venu à Cannes pour mes études.
J’ai suivi deux ans à l'École de Journalisme de Cannes, une école prestigieuse reconnue par la profession.
Je suis arrivée second au concours Tremplin Radio France. Grâce à cela, j’ai obtenu un CDD de six mois minimum, au cours duquel j'ai réalisé des reportages aux quatre coins de la France en remplacement des journalistes, notamment pour couvrir le Tour de France féminin à Cherbourg.

Pourquoi as-tu choisi le journalisme ? Qu’est-ce qui t’a inspiré ?
Je ne sais pas exactement… J’avais un attrait pour cette profession dès la fin de la primaire, début du collège.
J’ai toujours eu l’habitude de voyager un peu partout en France, à chaque période de vacances. Mon père créait des films de vacances, avec du montage vidéo. Je me suis pris de passion pour le montage vidéo à mon tour !
Mon père m’a ensuite délégué cette tâche pendant les vacances, jusqu’au Covid. C’est vraiment en année de 5e, vers 13 ans, que j’ai compris que j’aimais ça.
Ce que je préférais, c’était le plaisir final de montrer le film à la famille, aux grands-parents. Mais avec le Covid, ce n’était plus possible de montrer les vidéos à cause des restrictions, donc j’ai commencé à publier sur YouTube.
Je n’avais aucune expérience des réseaux, de part mon éducation. Je me suis dit que ça n'intéressait personne. Et puis, au lieu de faire ça uniquement pour la famille, je me suis dit que je pouvais basculer vers un volet plus culturel : du reportage TV.
En 2020, j’ai lancé une série d’épisodes pendant deux ans, sur la culture patrimoniale de notre pays. Il y avait deux objectifs :
Intéresser les jeunes à la culture via YouTube et Instagram
Mettre en valeur des lieux peu connus, peu médiatisés
J’ai continué ça jusqu’en terminale. Dès la 4e 5e, je tenais déjà La Page Hebdomadaire, que j'avais crée et que je partageais sur Facebook.
Au lycée, en seconde, on a créé un journal étudiant : Le Média Jehan. L’idée, c’était de réhabituer les gens à s’informer, parce que beaucoup ne le font plus. On voulait les aider à se reconnecter à l’info.
On a publié un journal bimestriel pendant trois ans. J’y ai fait notamment une interview de Slimane. J’étais très motivé, j’ai négocié pour avoir les bons contacts et pouvoir l’interviewer.
Après trois ans de ce projet, on a participé au concours Médiatiks, un concours de médias scolaires. On a été reçu second à l’échelle académique (Académie de Créteil) dans la catégorie journal papier.
Quelle a été ta formation et ton parcours ?
J’ai fait l’école de journalisme de Cannes. Normalement, c’est une formation sur trois ans, mais en gagnant le concours, j’ai pu la faire seulement deux ans, avec un DUT.
Qu’est-ce qui te passionne le plus dans ce métier ?
La rencontre avec les gens, l’envie de découvrir leurs histoires, de leur donner la parole. C’est une quête d’information perpétuelle.
Aujourd’hui, de moins en moins de gens s’intéressent à la politique. Moi, j’ai toujours eu envie de montrer ce qui n’est pas montré, de raconter les coulisses, la face cachée de l’iceberg.

Tu as récemment remporté un concours prestigieux. Félicitations ! Peux-tu nous en parler ?
Merci ! C’est le concours Tremplin de Radio France. Il permet à de jeunes journalistes d’intégrer le groupe Radio France — France Inter, France Info, France Bleu, France Culture... C’est une voie d’accès majeure pour les étudiants en école de journalisme.
Grâce à ce concours, c’est comme si j’avais accéléré trois à quatre ans d’apprentissage. Normalement, j’aurais dû passer plusieurs années en tant que pigiste, puis passer un concours interne similaire pour intégrer le groupe.
Là, j’ai directement intégré le planning de Radio France. Ce planning sert à remplacer les journalistes absents ou en congés. Nous sommes, en quelque sorte, les remplaçants officiels.
Le concours se déroule en deux temps et est uniquement ouvert aux écoles de journalisme reconnues par la profession. Il y a une centaine d’écoles de journalisme en France, mais seulement 15 sont reconnues par la profession et elles seules ouvrent l'accès au concours. L’École de Journalisme de Cannes, où j’ai étudié, en fait partie. Et chaque école ne peut envoyer qu’un seul étudiant.
Pour y participer, il m'a d'abord fallu être sélectionné par mon école, parmi une dizaine de candidats. Ces modalités de sélection peuvent varier en fonction des écoles et des années. Ensuite, le concours se déroule sur deux jours à Paris. On est 15 participants et, pendant ces deux jours, il faut produire un journal radio, un reportage radio, un article web et passer un entretien de motivation. Une fois ces épreuves terminées, le jury sélectionne les lauréats.

Depuis combien de temps vis-tu au FJT, et pourquoi as-tu choisi ce lieu ? As-tu galéré à trouver un logement ?
Je suis au FJT depuis septembre 2023, au début de mes études. Franchement, j’ai été accueilli ici sans difficulté. On a vite vu que, dans le privé, les prix étaient inaccessibles.
C’était à l’époque de mon premier travail d’été. Mes parents sont descendus pour m’aider à trouver un logement. On a eu une réponse du FJT Mimont le 15 août pour une entrée en septembre.
Qu’est-ce que le FJT t’a apporté sur le plan personnel ou professionnel ?
Sur le plan professionnel, je ne pense pas que ça m’ait directement apporté quelque chose. Mais sur le plan personnel, oui, clairement.
Je trouve que les Espaces Mimont permet une vraie transition entre le domicile familial et un logement en totale autonomie. J’étais excité, c’était mon premier logement. Je suis tout seul, c’est chez moi — mais avec plein de services qui nous aident.
Par exemple, mon frigo est tombé en panne trois semaines après mon arrivée. Il a été remplacé en 24h, je n’ai rien eu à payer. Même si les logements ne sont pas géants, ils sont bien aménagés.
Ce qui m’a un peu manqué, c’est que la seule table qu’on a est un peu petite pour travailler. C’est ma seule vraie critique. Bon, il n’y a pas de clim dans les studios, mais la salle des résidents est climatisée — et franchement, elle est incroyable !
Un souvenir marquant, une anecdote ou un mot de la fin à partager avant ton départ ?
Je n’ai pas un seul souvenir marquant en particulier, parce qu’il y en a eu pleins ! Le cadre de vie ici est super. On a eu beaucoup de sorties proposées : des sorties sur les îles, au ski, et pas mal d’activités culturelles.
Je fais aussi partie du CVS, en tant que vice-président, et du comité des résidents. Je pense que pour vraiment aimer ce lieu, il faut s’impliquer. Ce genre de structure est fait pour ça. Il ne faut pas juste venir ici en mode "j’ai un toit". Il faut accepter le concept de l’association, voir le lieu dans sa globalité.
Ce n’est peut-être pas un lieu qui conviendrait à tout le monde, mais si on adhère à ce fonctionnement, ça peut vraiment être une belle expérience. Moi, j’avais un contrat d’un an… et j’ai voulu le prolonger !


